Merci à André Fuster, "ami des oenologues de Bordeaux",
pour son billet mensuel, volontairement décalé...
André est membre de la commission technique, auteur du blog Vitineraires
La chaptalisation
En 1801, Chaptal publiait son : « L’art de faire, gouverner et perfectionner les vins ».
Il y balaie le champ des connaissances vitivinicoles depuis le terroir (« Du vin considéré dans ses rapports avec le sol, le climat, l’exposition, les saisons, la culture ») jusqu’à « L’analyse du vin ».
Tout au long de cet ouvrage, on suivra son approche de la méthode qui, depuis, porte son nom : la chaptalisation.
Pour autant, s'il raisonne, borne et formalise ce qui deviendra "la chaptalisation", il ne l'invente pas.
D'ailleurs il le signifie à diverses reprises en citant tel ou tel de ses prédécesseurs depuis Pline et Olivier de Serres jusqu'à l'Abbé Rozier.
Olivier de Serres (dans son ouvrage "Le Théâtre d'Agriculture Et Mesnage Des Champs") indiquait en particulier que : "Dépend aussi de là cette servitude [le ban des vendanges] que les sujets ne peuvent vendanger leurs vignes qu'après celles de leur Seigneur, ou sans sa permission : visant tous cet ordre là à ce but que d'avoir abondance de bon vin. Chose qui ne peut venir des raisins verts et non encore parvenus à leur parfaite maturité.".