Bon anniversaire à la taxation des boissons alcoolisées !
Merci à André Fuster, "ami des œnologues de Bordeaux", membre de la Commission Technique, auteur du blog Vitineraires pour son billet, volontairement décalé...
En 1789Lavoisier pose que :"Les effets de la fermentation vineuse se réduisent donc à séparer en deux portions le sucre qui est un oxyde, à oxygéner l'une aux dépends de l'autre pour former l'acide carbonique, à désoxygéner l'autre en faveur de la première pour former une substance combustible qui est l'alcool." Une phrase que le chimiste Joseph Louis Gay-Lussac transforme, en 1815, en l'équation bien connue des oenologues.
Si le rôle des levures n'est pas encore démontré (cela ne tardera plus), du moins l'équation brute de la réaction transformant le sucre en alcool est-elle posée.
Ce que l'on sait moins c'est qu'en 1821 il est chargé de mettre au point une méthode simple et fiable afin de mesurer la teneur en alcool des boissons. Il communique ses résultats dès 1822. C'est la naissance de l'alcoomètre, qui servira pour l'application de la nouvelle législation des vins et spiritueux. Car s'ensuit, en juin 1824 - il y a exactement 200 ans - la mise en place de la taxation des boissons alcooliques ... fondée sur les travaux de Gay-Lussac ! Dans le même temps, Gay-Lussac publie son "Instruction pour l'usage de l'alcoomètre centésimal, et des tables qui l'accompagnent".
L'alcoomètre comporte une échelle de 1 à 100 degrés Gay-Lussac, chaque degré GL correspondant à 1% d'alcool pur dans de l'eau.
Ce lundi 24 JUIN 2024, on a célèbré le 200e anniversaire de la loi du 24 juin 1824 sur les vins et spiritueux. Sans l’unité mise au point par ce chimiste originaire du Limousin pour mesurer la quantité d’alcool dans un liquide aqueux et son alcoomètre, elle n’aurait jamais vu le jour.