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03 octobre 2024

Crises vitivinicoles au cours du temps : comment y faire face?

Nous le savons tous : les crises viticoles ont de tout temps accompagné la viticulture et l’œnologie et la profession a, avec des succès divers, tenté d’y faire face.


On en trouve des traces relativement récentes dans un document titré : « La viticulture face à une nouvelle crise. Programme minimum défini par le congrès viticole extraordinaire de Paris (décembre 1952). Charges et disciplines acceptées par les vignerons. Décisions qui s‘imposent d’urgence aux pouvoirs publics. »


Le document est intéressant en ce qu’il résulte d’un Congrès organisé par la profession, tous représentants confondus, et que ses conclusions préconisent des actions à mettre en place de façon conjointe tant par la profession que par l’Etat.

Quelles sont ces préconisations ?

- blocage immédiat et définitif des excédents,
- distillation obligatoire, devant porter uniquement sur des vins loyaux et marchands,
- « discipline généralisée des encépagements permettant l’adaptation, dans chaque région, des cépages convenables, aux sols et au climat, en vue de l’amélioration de a qualité et l’élimination prioritaire obligatoire, en cas d’excédent, des produits en provenance des cépages interdits. »
- « renforcement des organismes de contrôle et de répression des fraudes et concentration de leurs moyens pour la surveillance et le contrôle des mesures préconisées par le Congrès et la sanction des manquements. »
- « …/… création d’un Fonds autonome de garantie et de contrôle, dont le rôle, tel qu’il était initialement prévu, consistait à compenser partiellement la différence entre le prix de l’alcool payé par l’Etat et le prix du marché …/… »

En outre, le Congrès préconise que le montant des prestations viniques varie selon la récolte et son degré alcoolique.

Le tout s’achevant sur un vœu pieu à destination de la représentation nationale.

 

 

 

Merci à André Fuster, "ami des œnologues de Bordeaux", membre de la Commission Technique, auteur du blog Vitineraires pour son billet, volontairement décalé.